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La prothèse totale de l’épaule ou arthroplastie est une intervention chirurgicale qui a pour but de remplacer les surfaces articulaires gléno-humérales (glène de l’omoplate et tête de l’humérus) par un implant chirurgical.
L’articulation de l’épaule ou articulation gléno-humérale est recouverte de cartilage (photos 1 &2). Cette pellicule d’environ 2 mm d’épaisseur associée au liquide articulaire permet aux surfaces de glisser l’une sur l’autre.
photos 1&2 : épaule normale, à gauche, en blanc la tête de l'humérus est recouverte de cartilage (flèche)
Une dégradation de ce cartilage entraine de l’arthrose (photos 3 &4), c’est à dire une disparation progressive de ce revêtement.
photos 3&4 : arthrose de l'épaule, le cartilage en blanc à gauche, a presque disparu
L'arthrose est un phénomène très fréquent lié à notre vieillissement mais peut être accéléré par des sollicitations trop importantes de l'articulation par surmenage dans des activités professionnelles ou sportives. L’apparition de l’arthrose se fait souvent sur plusieurs années mais parfois l’évolution est plus rapide et peut se voir en quelques mois.
Les causes de cette arthrose peuvent également être du fait de maladies chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde ou d’autres maladies rhumatologiques. Mais il existe aussi d’autres causes comme les traumatismes répétés, les fractures ou l’instabilité de l’épaule.
Il est nécessaire de changer cette articulation quand les surfaces cartilagineuses sont usées. Le glissement de la tête de l’humérus en face de l’omoplate n'est plus physiologique source de douleurs croissantes, d’une perte d’amplitudes dans les
mouvements (raideur) et les muscles autour de l’épaule vont s'affaiblir.
Cela peut se traduire par des douleurs à la mobilisation de l’épaule, des douleurs pendant la nuit, des sensations de craquement et un enraidissement progressif de l’épaule.
La prothèse est un implant artificiel avec des pièces en métal ou polyéthylène comportant une « tige » humérale, une pièce glénoïdienne et une pièce intermédiaire en polyéthylène correspondant à la zone de glissement. Elle est fixée avec ou sans « ciment » (colle acrylique spéciale). Elle permet la plupart du temps une grande amélioration avec disparition significatives des douleurs.
La décision opératoire est logique lorsque vous ne supportez plus la gêne, la douteur ou le handicap que vous ressentez. Il n'y a pas toujours de corrélation entre le degré d'usure radiographique et l'intensité de la douleur. L'évolution en l'absence de traitement est la persistance ou l'aggravation des douleurs et la perte d'autonomie.
Les critères de décision en vue de l’opération sont principalement : l’importance de la gêne et du handicap au quotidien. La perte d’autonomie, les difficultés des gestes quotidiens tels que s’habiller, se coiffer, manger et boire, assurer ses soins d’hygiène, la prise régulière d’antidouleurs sont autant de critères qui interviennent dans la prise de décision. Si les critères ne sont pas réunis, le chirurgien vous proposera la poursuite d’un traitement médical (physiothérapie, kinésithérapie, antalgiques, anti-inflammatoires, cure thermale, infiltration).
Votre médecin traitant ou le rhumatologue commencera le bilan en réalisant des radiographies de l’épaule pour évaluer la présence ou non d’arthrose. Une échographie des tendons de la coiffe est également importante pour s’assurer que ces tendons ne sont pas atteints.
Dans certains cas il est nécessaire de réaliser d’autres examens (scanner, IRM) pour préciser le diagnostic et pour planifier une intervention proche de la prothèse sur mesure
Une fois le diagnostic d’arthrose établi, il faut d’abord réaliser un traitement médical.
Plusieurs moyens peuvent soulager les symptômes :
Ces différents traitements peuvent éviter ou repousser une prise en charge chirurgicale. Le remplacement de l’articulation par une prothèse a pour but de soulager les douleurs, de redonner la mobilité et l’autonomie au patient. Les techniques actuelles permettent de réaliser cette intervention lors d’une courte hospitalisation de 48h en association avec les programmes de réhabilitation précoce. La pose de la prothèse peut faire appel à des études de scanner pré-opératoires permettant d’utiliser une instrumentation précise sur mesure garantissant de sécuriser plus idéalement le positionnement de la prothèse au moment de l’intervention. La prothèse d’épaule reste une intervention importante (remplacement d’une articulation profonde) et il convient d’être bien informé des bénéfices attendus et des risques liés à l’intervention ainsi qu’aux facteurs spécifiques propres au patient (comorbidités).
Il est conseillé avant l’opération de consulter son médecin traitant et si nécessaire son cardiologue pour s’assurer de l’absence de contre-indication à l’opération, ou de la présence de facteurs de risque importants. Parfois le chirurgien prescrit un programme rééducatif préopératoire dans un but d’assouplissement, de renforcement musculaire et de préparation à l’intervention. Il est fortement recommandé de s’arrêter définitivement de fumer 6 semaines avant l’intervention. Une nourriture saine et équilibrée aidera votre organisme à se préparer à la chirurgie. Vous verrez l’anesthésiste en consultation quelques semaines avant l’intervention. Il vous donnera les consignes concernant l’ajustement de votre traitement habituel si nécessaire (anticoagulants, antidiabétiques, antihypertenseurs ...).
L’opération se déroule sous anesthésie générale, elle dure environ 1h30. Une anesthésie loco-régionale peut être réalisée avant l’intervention par le médecin anesthésiste, pour permettre d’endormir le bras pendant quelques heures et limiter la douleur post-opératoire.
La technique chirurgicale consiste à remplacer les surfaces articulaires abîmées. Le chirurgien s’astreint à préserver au maximum les muscles et l’os sain. Il enlève la tête huméraleet prépare la cavité osseuse pour recevoir la « tige humérale » de taille adaptée. Cette tige peut être fixée avec ou sans ciment selon le modèle de prothèse et la qualité de l’os. La partie osseuse de l’omoplate est nettoyée à l’aide de fraises pour pouvoir accueillir « l’implant glénoïdien », à nouveau avec ou sans ciment. Entre l’humérus et la glène sera placé le « couple de frottement » en polyéthylène.
Un drainage (redon) est parfois mis en place en fin d’intervention pour éviter l’apparition d’un hématome.
Il existe 2 types de prothèse d’épaule qui peuvent être posées :
- l’ANATOMIQUE (fig 5 & 6)
- ou l’INVERSEE (fig 7 & 8) en fonction de la persistance ou non des tendons de la coiffe des rotateurs dans votre épaule.
Fig 5 & 6 prothèse anatomique
Fig 7 Omarthrose excentrée
Fig 8 prothèse totale inversé
En cas d’arthrose avec la persistance des tendons de la coiffe des rotateurs, une prothèse totale anatomique pourra être posée. En revanche, si les tendons de la coiffe sont abimés alors il faudra mettre en place une prothèse inversée qui fonctionnera grâce au muscle deltoïde.
L'Hôpital de Rochefort a été construit tout récemment sur le site de Béligon, à la périphérie de Rochefort. Un accès facile par la voie rapide Saintes-La Rochelle, des facilités de parking (parking gratuit) et un accès également par R’bus : ligne B (toute l’année) et ligne J estivale (du 1er dimanche des vacances de printemps jusqu’au dernier dimanche des vacances de Toussaint) L’établissement dispose d’un bloc opératoire aux dernières normes avec des équipements de pointe, (assistance chirurgicale par ordinateur, navigation des prothèses, chirurgie mini-invasive, arthroscopique…) Le CH de Rochefort dispose également de 2 scanners et 2 IRM, en plus des équipements de radiologie conventionnelle et d’échographie.
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